Le 26 août, lors de l'université d'été de la CFDT, le Premier ministre a souligné l'importance de la question des conditions de travail. « Il y a quatre ans, au sortir de l'épidémie de Covid, la France, comme d'autres pays, a été touchée par une grande remise en question du travail. Je n'ai jamais vu dans ce mouvement une crise de paresse », François Bayrou citant plutôt « un sentiment de perte de sens et de perte de reconnaissance du travail [...] Mais une cause est apparue plus immédiate que les autres, le caractère particulièrement vertical dans l'organisation de nos façons de travailler ».
Revenant sur la future négociation sur le travail [dont on attend la feuille de route], François Bayrou a insisté sur le fait que « cette négociation pourra notamment faire de la prévention des risques professionnels une priorité quotidienne [...] La négociation pourra également améliorer la condition des salariés en temps partiel contraint, qui pour 80 % d'entre eux sont des femmes, en ce qui concerne leur salaire, la prise en compte de leur temps de trajet, la réduction des coupures horaires qui asservissent le temps libre. Elle pourra enfin renforcer le dialogue social dans les très petites, petites et moyennes entreprises et accroître, un jour, combat ancien, et qu'il faut faire aboutir, la place des salariés dans les conseils d'administration ».
S'agissant d'une éventuelle réforme des arrêts de travail, le Premier ministre a tenu à rappeler que « l'indemnisation des arrêts de travail a crû de plus de 10 milliards d'euros entre 2017 et 2022. Et un tiers au moins de cette hausse ne s'explique ni par le vieillissement de la population active, ni par la progression des salaires ». Il estime dès lors important que « les moyens de lutte contre cette augmentation immaîtrisée, en mettant tant les entreprises que les salariés face à leurs responsabilités, [figurent] dans la négociation ».