Dans un avis du 28 août 2025 publié le 8 octobre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) durcit ses recommandations pour lutter contre la sédentarité quel que soit le milieu (professionnel, éducatif, etc.). Elle préconise de rompre les périodes de sédentarité prolongée « par une marche d’intensité faible à modérée chez l’adulteet élevée chez l’enfant pendant 3 à 5 minutes […] toutes les 30 minutes ». En 2016, l’Agence recommandait seulement des ruptures de sédentarité toutes les 90 à 120 min. Elle a constaté depuis que les effets de la rupture s’atténuent après 30 minutes « en particulier si on dépasse 1 heure ».
« Chez l’adulte, les résultats disponibles montrent de façon cohérente et robuste qu’une rupture de sédentarité par de la marche d’intensité faible à modérée pendant 5 minutes toutes les 30 minutes permet une amélioration modérée mais reproductible de paramètres métaboliques », précise l’Anses, qui ajoute qu’une marche de 5 minutes toutes les 30 minutes « quelle qu’en soit l’intensité » est associée « à une amélioration des marqueurs cognitifs (temps de réaction, humeur, fatigue perçue) et neuropsychologiques ». Ces ruptures sont particulièrement recommandées « dans les périodes de sédentarité suivant les repas ».
L’Anses appelle notamment les entreprises à « favoriser la mise en place de ruptures de sédentarité […] en offrant une variété d’opportunités afin de favoriser l’adhésion à ces ruptures de sédentarité et leur intégration dans les pratiques quotidiennes ».
Notons que cette « nouvelle » recommandation consistant à rompre la sédentarité toutes les 30 minutes était déjà conseillée par Martine Duclos, présidente du comité scientifique de l’Onaps (Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité). L’experte plébiscitait par ailleurs le pédalier de bureau dans les environnements de travail. Du côté de l’Anses, si « les autres modalités de rupture (vélo, escaliers, renforcement musculaire…) présentent également des effets physiologiques intéressants », « les données restent encore limitées pour en recommander les modalités précises ».